Dépendance & comblement des manques versus relation véritable

Dans cet article, j'aborderai la notion de relations au sens large.

Pas uniquement les relations amoureuses mais aussi les amitiés, les relations entre proches, collègues voire même de simples rencontres.

Pour illustrer la différence entre

• une relation authentique, source d'épanouissement et de partage

• versus une relation qui cherche (souvent inconsciemment) à remplir un vide, combler un manque ou guérir des blessures,

je vous propose aujourd'hui deux allégories qui me semblent aussi simples qu'efficaces.

Elles sont respectivement issues de deux livres qui m'ont puissamment marquée :

• La maîtrise de l'amour - Apprendre l'art des relations, dans lequel Don Miguel Ruiz utilise la métaphore de ce qu'il appelle "la cuisine magique".

• Psychothérapie - Guérir vos blessures intérieures, de Patricia D'Angeli, qui nous propose son interprétation du mythe d'Eros & Psyché.

Donc deux images, une idée : nous ne savons véritablement aimer (et donc entrer dans une relation véritable et authentique) que lorsque nous atteignons la "complétude" et que nous ne cherchons pas (inconsciemment) dans l'autre la réparation d'une blessure ou la réponse à un besoin/manque.

Mais avant cela, quelques explications pour rassurer notre cerveau gauche !

Entrer en relation pour de mauvaises raisons

Vous vous demandez pourquoi la vie vous mène toujours vers un certain profil d'amis/d'amoureux ou même de rencontres ?

Par exemple, des personnes qui finissent toujours par vous trahir, des "sangsues" qui vous vident de votre énergie, des profils "trop gentils", etc. ?

La réponse est simple : bien que nous pensions choisir nos relations parce quel tel ou tel trait semble nous correspondre sur les plans intellectuel, physique et/ ou émotionnel, le véritable décideur n'est autre que notre inconscient !

Pour illustrer ce propos, je vous invite à découvrir un excellent documentaire présenté dans mon précédent post C'est l'inconscient qui décide !

Ainsi, la science admet que notre inconscient joue un grand rôle dans l'établissement d'une relation.

Différents facteurs de notre passé déterminent inconsciemment nos affinités, notre propension à nous sentir attirés par tel ou tel type de personnalité.

Bien souvent, les blessures principales de notre enfance vont diriger notre existence.

Ces blessures sont transmises par nos parents, qui nous les enseignent sans le vouloir, les ayant eux-mêmes héritées de leurs propres ancêtres.

Personne à blâmer, juste une prise de conscience de ces épines afin de ne plus en être victime.

Je rentre dans le détail de ces blessures dans cet autre article Ces blessures d'enfance qui dirigent notre existence..., pour éviter que celui-ci soit trop long.

Il est utile de les connaitre, et identifier celles qui nous concernent pour comprendre et transcender les mécanismes qui nous mènent à (re)vivre certaines situations délétères, faire toujours le même type de rencontres qui se terminent de la même façon, etc.

"Les hommes et les femmes seraient attirés par un partenaire, qui, par sa présence à leur côté, soignerait leurs blessures.[...]

Nous recherchons chez l'autre ce que nous ne pouvons vivre lorsque nous sommes seuls.

C'est pour cela qu'en la présence de l'autre, nous nous sentons complets. Nous exprimons à deux l'entièreté de nous-mêmes", Patricia D'Angeli

Or cette "entièreté", ou complétude, c'est à nous de la réaliser avec nous-mêmes, en guérissant nos blessures, pour être capable d'offrir un véritable amour à autrui, non fondé sur un manque à combler ou quelque chose à réparer, mais sur la joie de partager.

Mieux que mes explications, les métaphores de mes mentors !

Photo du post Diamants de pluie...& roses surexposées

La cuisine magique de Don Miguel Ruiz

"Imaginez que vous possédez une cuisine magique chez vous. Dans cette cuisine magique, vous pouvez avoir la quantité que vous voulez de n'importe quelle nourriture au monde. Vous ne vous inquiétez jamais de savoir quoi manger ; quoi que vous puissiez souhaiter, vous l'aurez sur votre table.

Vous êtes bien sûr très généreux avec vos aliments. Vous en distribuez sans conditions à chacun, sans attente de recevoir quelque chose en retour [...]

Puis un jour, quelqu'un frappe à votre porte, tenant une pizza entre les mains.

Vous ouvrez et il vous regarde en disant :"Hé ! Tu as vu cette pizza ? Je te la donne si tu me laisses contrôler ta vie, si tu fais exactement ce que je veux. Tu n'auras jamais faim car je t'apporterai des pizzas tous les jours. Tout ce que tu as à faire est d'être bon envers moi !".

Vous imaginez votre réaction ! Dans votre propre cuisine, vous pouvez avoir la même pizza, voire une meilleure [ajout perso : voire des sushis et des kilos de chocolat !!!!!!]

Et cette personne vient chez vous et vous offre de la nourriture si vous faites exactement ce qu'elle veut.

Voilà qui vous fait éclater de rire. Vous lui répondre : "Non merci ! Je n'ai pas besoin de ta nourriture, j'en ai plein. Viens toi, dans ma maison et mange ce que tu veux. Je ne te demande rien en échange. Mais ne t'imagine pas que je vais faire ce que tu désires : personne ne me manipulera pour de la nourriture !".

Imaginez maintenant la situation inverse. Plusieurs semaines se sont écoulées et vous n'avez rien mangé. Vous mourez de faim, mais vous n'avez pas un sou pour vous acheter à manger.

Le même individu vient avec sa pizza [...].

Vous décidez d'accepter sa nourriture et de faire ce que le type vous demande. Vous en mangez un peu puis il vous dit : "Si tu en veux plus, tu peux en avoir mais il faut que tu continues à faire ce que je veux".

Aujourd'hui, vous avez eu à manger et demain peut être pas, alors vous acceptez [...]. Vous devenez alors un esclave pour votre nourriture ; vous en avez besoin puisque vous n'en avez pas vous-même.

Puis, au bout d'un certain temps, vous vous mettez à avoir des craintes "Et si mon partenaire décider de donner la pizza à quelqu'un d'autre ?".

Imaginez maintenant que nous parlions d'amour au lieu de nourriture.

Votre cœur est débordant d'amour non seulement pour vous-même mais aussi pour le monde entier.

Vous aimez tellement que vous n'avez besoin de l'amour de personne.

Vous partagez votre amour sans conditions : vous n'aimez pas "si". [...]

Et voilà que quelqu'un frappe à votre porte et vous dit : "hé, j'ai de l'amour pour toi. Je te le donne si tu fais ce que je veux"

Quelle sera votre réaction si vous êtes plein d'amour ?

Vous rirez et répondrez : "Merci mais je n'ai pas besoin de ton amour ; J'ai le même ici dans mon cœur et je le partage sans conditions".

Mais que se passerait-il si votre cœur était carencé en amour ? [...]

Vous feriez tout ce que vous pourriez pour l'obtenir.

Votre cœur est semblable à cette cuisine magique.

Si vous l'ouvrez, vous trouverez tout l'amour dont vous avez besoin. [...]

Notre amour est là mais nous ne le voyons pas [...]

Et pour ce petit brin d'amour dont nous sommes affamés, nous permettons à autrui de contrôler notre vie. [...]

"Concentrez-vous sur la relation la plus merveilleuse que vous puissiez avoir : celle que vous avez avec vous-même.

Il ne s'agit pas d'être égoïste, mais de s'aimer soi-même.

Ce n'est pas la même chose.

Vous êtes égoïste précisément parce que vous ne vous aimez pas.

Plus vous vous aimez, plus l'amour se développera.

Alors, lorsque vous débuterez une relation, ce ne sera plus par besoin d'être aimé ; ce sera un choix.

Vous êtes complet.

Lorsque l'amour sort de vous, vous n'avez plus à en chercher de peur d'être seul.

Vous êtes heureux d'être seul et vous appréciez aussi le partage."

"C'est l'amour que vous exprimez qui vous rend heureux"

"Chacune de vos relations peut être guérie, mais ce processus de guérison commence toujours par vous", Don Miguel Ruiz

Photo du post "Celui qui cueille une fleur dérange une étoile.", Théodore Monod

Le conte d'Eros et Psyché (par Patricia Lockert)

"Il s'agit d'un chemin d'individuation qui se vit au travers de l'amour. [...]

Vous allez découvrir que, lorsque nous savons les comprendre, les contes et les mythes, tout comme nos rêves ou nos imageries inconscientes, nous révèlent les secrets des blessures que nous portons en nous et l'art de les guérir."

Je ne pourrai pas tout copier car le mythe est riche de symboliques, expliquées tout au long de l'histoire, mais en voici les principaux éléments qui, j'espère, permettront de cerner la différence entre l'amour "illusion" et la véritable relation.

"Psyché est la troisième fille d'un roi et d'une reine.

C'est une princesse magnifique qui représente la perfection de la beauté.

A tel point qu'Aphrodite, la déesse grecque de l'amour (que les romains appellent Vénus), va devenir extrêmement jalouse !

En effet, tous les hommes tombent d'amour devant Psyché et lui font des offrandes, comme si elle incarnait la déesse de l'amour.

Aphrodite va donc demander à son fils Eros de rencontrer Psyché et de lui décocher une de ses flèches en "présence du plus abject de tous les hommes" afin qu'elle en tombe amoureuse et se retrouve ainsi dans le désespoir et la souffrance éternelle[...]

Entre-temps, les sœurs de Psyché se sont mariées, mais pas Psyché qui reste seule.

En effet, Psyché est tellement belle qu'aucun homme ne la demande en mariage.

Ils se contentent de l'admirer, la trouvant trop parfaite pour eux[...]

Un homme se sentirait impuissant à la satisfaire.

Psyché, dans l'histoire, se met donc à haïr cette perfection, [...]. Elle rêve de devenir "normale".

Nous nous trouvons ici devant un désir commun à presque tous les humains : être normaux.

La normalité, c'est ressembler au plus grand nombre [...] Elle nous permet d'être acceptés par le groupe.

Dans le cas de Psyché, on parle de perfection, donc d'être supérieur à la normalité.

Combien de personnes brillantes se mutilent et se font passer parfois pour des idiots pour pouvoir être acceptées et développent ainsi un mélange de sentiment de supériorité, mêlé d'un sentiment d'infériorité ?

Ces personnes vont finir par oublier ce qu'elles étaient, leur grandeur d'autrefois, pour adopter une nouvelle identité plus conforme à ce que la société attend d'elles.

On les appelle les "zèbres" : ces personnes hors du commun reconverties au mieux en personnes "normales" ; au pire, inadaptées à la société [... Remarque perso : ça alors !!! J'avais complètement oublié qu'elle parlait de surdoué dans ce conte ! Un signe ? Bref, on digresse, mais j'en profite pour inviter les personnes chez qui ça résonne dans ma rubriquée dédiée et intitulée Au bonheur des zèbres...]

Gif trouvé dans cet article "La mécanique des vagues, esthétique et pragmatique du GIF animé", auteur inconnu

Eros arrive pour décocher la flèche de l'amour à Psyché, mais la voyant si belle, il succombe à ses charmes.

Psyché va donc être projetée dans un palais magnifique et devenir la compagne d'Eros.

Elle va y vivre comme une reine, accompagnée de serviteurs invisibles.

Son amant, lui aussi, est invisible. Il entre dans son lit la nuit et repart avant l'aube. Eros prévient Psyché que si elle devait voir son visage, il disparaitrait de sa vie à jamais...

Cette partie du conte nous parle de l'amour romantique.

Chaque personne ayant connu dans sa vie la passion d'un grand amour a vécu ce que vit Psyché.

Lorsque l'amour (Eros) nous frappe, nous nous retrouvons dans une sorte d'illusion féérique qui nous coupe pour un temps de la vie "ordinaire" [...] hors de l'espace et du temps...

L'amour ne nourrit pas les les blessures, il les soulage !

Il pose dessus un pansement provisoire et les anesthésie pendant un temps [...]

Un jour, l'état de grâce dans lequel nous sommes nous parait incomplet et nous demandons plus [...]

Tout comme le serpent de la connaissance a fait chuter Adam et Eve du paradis terrestre, la connaissance de la personne avec qui nous vivons nous révèle qu'il s'agit bien d'un être humain, avec ses qualités et défauts.

Il n'est tout à coup plus le support de la projection de nos manques (ce que nous prenons pour l'amour).

L'illusion s'efface et nous tombons dans la réalité.

Et qui dit chute dit douleur.

Dans le conte, les sœurs de Psyché représentent la réalité terrestre.

Lorsqu'elles arrivent dans le château, elles deviennent jalouses du bonheur de leur cadette [...] et vont installer le doute chez Psyché et la convaincre que, si son mari ne veut pas qu'elle voit son vrai visage, c'est que cela doit être un monstre. Il est donc nécessaire de lui couper la tête !

Le "vrai visage", c'est le visage de l'homme sans le masque de l'illusion. C'est le passage de l'amant céleste à l'amant terrestre.[...]

Photo du post Mignonne, allons voir si les roses...

Elle va voir pour la première fois le visage d'Eros et découvrir le plus doux et le plus beau des hommes ailés ! En s'approchant plus près de lui, elle va aussi se blesser avec une de ses flèches et tomber "amoureuse de l'amour".

[...]

Eros se réveille et quitte Psyché. [...] il ne peut l'emmener avec lui à Olympe car celle-ci n'est pas une déesse, entendez par là, elle n'a pas terminé son évolution, son chemin d'individuation comme dirait Jung [complétude personnelle].

Nous naissons incomplets, ignorants, et nous vivons une première partie de notre vie dans l'illusion.

Nous aimons sans savoir ce qu'est l'amour, et, quand tout bascule du côté obscur, quand nous avons à traverser notre première crise existentielle douloureuse, nous nous réveillons d'un coup en nous demandant où nous sommes et ce que nous faisons là.

Cette crise peut arriver à tous les âges [...]

Tant que nous ne nous rendons pas compte que tout est en nous et que nous sommes responsables de notre vie, nous ne pouvons pas envisager de changer notre vie. Tout simplement parce que l'on ne peut pas changer les autres autour de nous.

Le jour où nous nous rendons compte que tout vient de nous, une grande frayeur et un grand pouvoir nous sont donnés en même temps[...]

Et l'amour, l'amour complet et divin est au bout du chemin.

Voici donc la quête que commence Psyché [avec toute une série d'épreuves initiatiques que je vous invite vivement à découvrir ainsi que leur sens profond dans le livre Psychothérapie - Guérir vos blessures intérieures, de Patricia D'Angeli ]

"La valeur d'un individu est donc reconnue en fonction de son aptitude à répondre au besoin de l'autre !

Il n'y a rien de plus vrai en "amour" ou plus exactement dans la relation de couple.

Pourtant, l'amour, le vrai, ne se situe pas dans le domaine des ressemblances des masculins et féminins intérieurs, du besoin ou des illusions.

Il est bien au-delà.

Nous allons le découvrir avec la fin du conte.

Au moment où Psyché tombe dans un sommeil mortel, Eros va enfin la rejoindre pour la sauver et se marier avec elle à l'Olympe. Il s'agit cette fois d'un mariage divin, et ils donneront naissance à leur petite fille : Volupté.[...]

L'amour-vrai, c'est la reconnaissance de l'étincelle divine qui existe à l'intérieur de chaque être humain.

Cette étincelle, nous ne pouvons la voir dans les autres que lorsque nous la sentons à l'intérieur de nous-mêmes.

Et nous ne pouvons la sentir que lorsque nous sommes débarrassés de nos propres blessures[...]

Très peu de personnes font l'expérience de "l'amour-vrai" au cours de leur vie, c'est pourquoi Eros emmène Psyché en Olympe. Cela signifie qu'à l'époque où a été écrit ce conte, ce type d'amour ne pouvait être vécu sur le plan terrestre.

Cet amour idéal se situait pour l'auteur en dehors du monde réel, c'est-à-dire du monde blessé. cet amour attendait impatiemment que les cœurs humains soient prêts à le recevoir.", Patricia d'Angeli

Vous pouvez compléter cette idée en lisant l'ouvrage de Fabrice Midal : "Devenez narcissique, sauvez votre peau" présenté ici :

"La légende de Narcisse n'interdit pas de s'aimer.

Au contraire, elle raconte la nécessité, voire l'obligation de se rencontrer.

De s'accepter.

De faire la paix avec soi plutôt que de rester morcelé.

Quand il voit pour la première fois son reflet dans le plan d'eau, Narcisse ne se reconnaît pas : ce reflet est pour lui celui d'un étranger.

Curieux ? Au contraire !

Mon expérience dans l'enseignement de la méditation me confirme que la plupart d'entre nous ne se connaissent pas, ignorent leurs ressources, leurs talents, leurs richesses intérieures, leur beauté.", Fabrice Midal

En synthèse

Tant que nous entrerons en relations pour de "mauvaises raisons" (comblement des besoins, réparer nos blessures, remplir un vide), elles finiront tôt ou tard par devenir sources de frustrations.

Les manques et le vide reviendront, irrémédiablement, inlassablement.

Puis nous recommencerons de nouvelles relations, entamerons de nouvelles activités, mais serons bloqués dans un cercle vicieux.

Il s'agit donc de prendre conscience de ces schémas répétitifs pour ensuite chercher à l'intérieur de nous-même ce que nous tentons vainement d'obtenir à l'extérieur.

Et, dès lors que nous aurons compris que notre bonheur est en nous, nous pourrons entreprendre des relations de réel partage, et de joie.

En cessant de croire que cet état interne de complétude ne peut venir que de situations ou relations extérieures et en apprenant à nous aimer, réellement, allons nous devenons capables de vivre pleinement de merveilleuses relations et expériences.

Moralité : identifier & guérir nos blessures en next step !

Pour cela, je vous donne rendez-vous dans mon prochain post : Ces blessures d'enfance qui dirigent notre existence...

Vous pouvez également découvrir une approche qui me parait intéressante ici : "Cette famille qui vit en nous" : les apports de la psychogénéalogie

Et aussi, ce post : Retirer votre épine intérieure.

Sources et plus d'infos ici :

Ces deux ouvrages figurent à mon Panthéon de livres incontournables, tant il sont riches et profonds sur les messages délivrés :

• Psychothérapie - Guérir vos blessures intérieures, de Patricia D'Angeli

• La maîtrise de l'amour - Apprendre l'art des relations, Don Miguel Ruiz par là

Et le documentaire sur le pouvoir de notre inconscient :

• C'est l'inconscient qui décide !

Ainsi que l'ouvrage cité en complément : Devenez narcissique, sauvez votre peau"

D'autres lectures dans la rubrique par ici, articles autour de la psycho par là, et du développement personnel dans cette autre catégorie !

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