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  • Photo du rédacteurCatherine Regnier

Ces blessures d'enfance qui dirigent notre existence...

Dernière mise à jour : 2 nov. 2020

"Nous voulons tous être aimés,

à défaut, être admirés,

à défaut, être redoutés,

à défaut être haïs et méprisés,

Nous voulons éveiller une émotion chez autrui quelle qu'elle soit.

L'âme frissonne devant le vide

et recherche le contact à n'importe quel prix.",Hjalmar Sôderberg ( poète suédois)


Ce post fait suite à mon dernier article intitulé Dépendance & comblement des manques versus relation véritable.

Bah, oui je vous laissais sur votre faim (et sans pizza pour qui a lu la métaphore de la cuisine magique dans ce précédent post sur la dépendance 😂) en vous disant que nos blessures du passé nous poussaient (inconsciemment) vers des relations pour de mauvaises raisons (combler un manque ou réparer ce qui nous fait mal).

"Nous croyons que nous devons changer, quand, en réalité, nous devons guérir. Voilà pourquoi connaître nos blessures est si bénéfique, car cela nous permet de guérir plutôt que de vouloir nous changer.", Lise Bourbeau

Comme ouvrage de référence sur cette thématique, ma préférence va vers Psychothérapie - Guérir vos blessures intérieures, de Patricia D'Angeli plutôt que "Les cinq blessures qui empêchent d'être soi-même" de Lise Bourbeau, parce que je le trouve plus profond, et qu'il développe un grand nombre d'autres concepts essentiels liés aux archétypes présents dans notre inconscient (Présentation ici)


Voici donc quelques extraits/éléments issus de cet ouvrage, qui vous présentent les blessures d'enfance, leur impact sur notre vie et comment les guérir.

Enfin, je vous partagerai une tranche de piz...vie avec mon expérience personnelle.


D'où viennent ces blessures ?


"Nous allons parler ici des blessures principales qui dirigent notre existence.

Ces types de blessures, contrairement aux accidents qui peuvent arriver dans la vie, se transmettent toujours des parents vers les enfants, et cela de manière inconsciente.

Nous héritons donc d'abord de la blessure de notre père ou de celle de notre mère, qui nous l'enseigne sans le vouloir pendant toute notre éducation et qui continue de la jouer même lorsque nous sommes adultes.

C'est pourquoi on l'appelle "la blessure principale". Car elle conditionne notre existence, elle nous pousse à faire des choix, comme elle l'a fait chez nos parents, nos grands-parents et toutes les générations avant eux - comme elle le fera chez nos enfants, nos petits enfants et toutes les générations après nous [sauf si nous rompons le cercle vicieux]


Sans leur blessure, nos parents ne nous auraient jamais fait de mal.


"Nous sommes responsables mais pas coupables", Patricia d'Angeli

Il existe trois façons de vivre une blessure.

Deux façons dites "négatives" :

  • rejouer inconsciemment la blessure dans sa vie

  • la refouler

Et une façon dite "positive" : la sublimer, mais qui présente le risque de retomber dans les côtés négatifs.

Car les blessures sont responsables de nos défauts, et de nos qualités aussi.


Enfin, la voie que l'on peut choisir est celle de la guérison qui apporte la paix intérieure.


Les blessures principales


Les identifier est le premier pas vers la guérison.


Pour vous y aider, les questions que vous pouvez vous poser sont les suivantes :

  • Par quel genre de personne suis-je attiré(e) ?

  • Par quels films, lectures ?

  • Quelle est votre vision du monde ? Quels traits de personnalité prêtez-vous aux personnes qui vous entourent ?

  • Quels traits de caractère vous insupportent ?

  • Quelle(s) personne(s) vous font réagir ? A qui ressemble(nt)-elle(s) - un parent par exemple ?


Et maintenant la liste : il s'agit de cerner celle qui vous affecte le plus et qui dirige inconsciemment vos choix de vie.

Maltraitance


Rejouer une telle blessure consiste à devenir le persécuteur de son entourage.


Vivre dans son déni engendre à l'inverse un comportement très doux et souvent destructeur envers soi-même.


Sublimée, la blessure de maltraitance positionne la personne comme "sauveur des victimes de maltraitance".


Abandon


Imposée à chacun lors de la séparation avec notre mère à notre naissance, elle sera plus ou moins marquée chez certains.


Lorsqu'elle domine, la personne peut soit rejouer avec la difficulté à maintenir des relations durables, soit la refouler en devenant elle-même "experte dans l'art de la fuite".


La blessure d'abandon sublimée permet d'exprimer des qualités de "médiateur"/ conciliateur.


Non-reconnaissance


Elle survient lorsque l'enfant est séparé de sa première identité parce "qu'il ne doit pas faire ce qu'il aime mais ce que les autres lui disent de faire". S'il persiste, il sera critiqué par sa famille voire exclu.


En rejouant cette blessure, la dépression est souvent de mise, vivant très mal le fait de rester fidèle à son identité. L'autosabordage est fréquemment observé.


Dans une situation de déni, c'est la "suradaptation" qui prime et s'installe alors un système de performances, installant souvent des troubles chroniques liés à la fatigue physique et psychique de vivre dans une identité qui n'est pas la notre.


Nota pour nos amis zébrés qui suivent ce blog, je pense que nous sommes particulièrement concernés, avec la création du faux self...

J'aborderai ce sujet dans un article ultérieur dans la rubrique Au bonheur des zèbres.


Sublimée, la blessure de non-reconnaissance mène la personne à exceller dans des domaines qui exigent un public.


Rejet


Caractéristique des enfants qui ont été "transparents", ignorés par leurs parents, elle est rejouée lorsque la personne continue à être "transparente", sans envie, se plaignant d'être ni vue ni entendue.


Dans le déni, la personne se montrera au contraire hyperactive, prendra une place étouffante pour les autres.

Et en mode "sublimée", cela fait des "rassembleurs"...


Trahison


Dans ces cas, l'enfant sent s'effondrer la structure de protection parentale, le parent devenant un "menteur" incapable de tenir ses promesses ou garder un secret.


En rejouant la blessure, l'adulte ne réussira pas à faire confiance, et dans le déni, il deviendra crédule, incapable de discernement.


En sublimant cette blessure, l'adulte s'entourera de personnes "authentiques".


Injustice


Souvent présente quand il y a une fratrie.


Si on rejoue cette blessure, on ne voit que le côté "noir" du monde, provoquant des situations faisant vivre l'injustice au quotidien.


Une blessure refoulée donnera un vrai despote, parfois doué de charisme.


Quand on sublime cette blessure, on est attiré par des carrières ou règnent ordre et discipline.


Humiliation


Cette blessure créé en nous un critique intérieur ou saboteur très puissant.


A l'origine : un enfant jamais félicité quoi qu'il fasse, jamais assez bien pour satisfaire sa famille. Contrairement à la blessure d'humiliation, les parents se contentent de critiquer sans imposer de choix (d'avenir par exemple).


Cette blessure se traduit par un sentiment perpétuel d'infériorité, malgré les succès et réalisations.

En mode refoulement, ce sera cette fois un complexe de supériorité cachant un vide énorme.

Et sublimée, cela fait des "sauveurs de personnes humiliées".


Noter que Lise Bourbeau dénombre 5 blessures, avec une définition un peu différente.

Elles sont présentées dans l'infographie suivante et/ou cette vidéo :


Infographie trouvée sur le site Pinterest et Osez votre potentiel mais sans mention à son auteur




Comme je l'ai expliqué dans mon précédent post (ici), ces blessures non guéries vont exercer un pouvoir sur notre vie, conditionner nos relations.

Au lieu de les vivre d'une manière authentique, nous cherchons inconsciemment à "réparer" nos blessures en cherchant chez l'autre ce que nous sommes pas parvenus à résoudre en nous.


Guérir les blessures transgénérationnelles


Il existe diverses approches dont la psychogénéalogie (présentée dans mon article "Cette famille qui vit en nous" : les apports de la psychogénéalogie).


Ayant suivi la formation de Patricia d'Angeli & Olivier Lockert en Hypnose Humaniste et Thérapie Symbolique, je vous avoue une préférence pour cette seconde piste.

Le principe est "simple" : on "induit" un état qui nous met en contact avec notre être profond et nous faisons venir à nous les différents archétypes qui ont été blessés, pour les guérir.

Ici, il s'agira de "soins" à notre enfant intérieur, techniques décrites par Patricia d'Angeli dans son ouvrage Psychothérapie - Guérir vos blessures intérieures, de Patricia D'Angeli.


La micro kiné est également une technique, cette fois corporelle, qui vise à évacuer les mémoires toxiques et "engrammées" en nous.


Ou tout simplement apprendre à vivre dans l'instant présent (cf. cet autre post)


Quelle(s) que soi(en)t la/les démarche(s) que vous engagez pour guérir vos blessures d'enfance, rappelez vous que vous êtes LA seule personne qui a le pouvoir et la responsabilité sur votre vie.

Personne ne fera le travail à votre place !

Les "accompagnants" sont de simples "guides" qui vont ouvrir des portes pour vous...

Et il n'appartient qu'à vous de les franchir !


Partage de vécu


Mon avatar du blog Psycho & Photos

En raison d'un âge avancé (41 ans quand même. Arf 😅), j'ai eu le temps de réfléchir à pas mal de choses.

J'ai l'impression que ma blessure dominante est celle de non-reconnaissance.


Si je m'attarde sur certains schémas répétitifs dans ma vie, je constate une perte de discernement (ou plutôt un refus de la réalité car j'étais lucide au final) lorsque j'ai été confrontée à des personnes qui me paraissaient "combler" ce vide.

Le pire, c'est qu'à plusieurs reprises, je persistais à maintenir à tout prix certaines relations qui pourtant apportaient plus de "mal" que de "bien", et prenant à mon compte tout ce qui "ne se passait pas bien".


Jai également navigué entre autosabordage et suradaptation, et ce point me parait lié à ma zébritude.

Il en aura fallu des années pour découvrir ma véritable identité sous les couches de l'oignon ! (et je n'ai pas fait le tour de sujet, la connaissance de Soi étant un puits sans fond !!)


Il me reste du chemin et il serait faux de prétendre avoir guéri toutes mes blessures mais j'ai le sentiment d'avoir avancé.

Avec le recul, j'ai pris conscience que les blessures me dirigeaient vers certaines situations répétitives, certains types de personnalité, et cela permet de gérer autrement.

Ayant également gagné en confiance (en moi, la base de tout), j'essaie de m'affirmer d'une manière plus équilibrée - c'est à dire ne plus me suradapter en disant oui à tout...et éviter à l'inverse de tomber dans l'écueil du profil très autoritaire. Arf !



Sources et plus d'infos ici :



D'autres lectures dans la rubrique par ici, et articles autour de la psycho par là, et du développement personnel dans cette autre catégorie !


Je serai heureuse de lire vos commentaires et partager avec vous !


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Dans le jardin après la pluie - Photographie Catherine Régnier, octobre 2020
Dans le jardin après la pluie - Photographie Catherine Régnier, octobre 2020

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