Que dit la sagesse de nos ancêtres ?
Au travers des peuples qui vivent en étroite communion avec la Nature ?
Qu'avons-nous à apprendre ?
Pour répondre à ces questions, je vous invite à découvrir ce livre : "Paroles des peuples racines", écrit par Sabah Rahmani.
Merci beaucoup à Grégory de l'avoir recommandé !
J'ai beaucoup pleuré en ressentant la détresse mais aussi l'impressionnante capacité de résilience de ces peuples face aux innombrables blessures et agressions de l'homme "moderne" envers la nature, envers leurs communautés.
Ces peuples ont beaucoup à nous enseigner et ce livre nous permet d'en prendre conscience.
Je vous propose ici la présentation générale de l'ouvrage, suivie de quelques extraits.
J'ai également choisi quelques photos prises cet été, pour illustrer les citations.
En effet, ces photographies ont immortalisé des instants magiques de reliance avec la nature (vous verrez souvent ma main gauche, qui fut une piste d'atterrissage pour e nombreux insectes 🤣🤣🤣).
La présentation de l'éditeur
Paroles marquantes
Trois témoignages m'ont particulièrement interpellée et j'aimerais vous partager les propos qui m'ont le plus profondément touchée.
Jorge Quilaqueo, chamane du Peuple Mapuche (Chili)
"Notre savoir et notre sagesse sont en lien avec l'équilibre naturel et l'harmonie de l'être humain."
"Je ne sais pas ce que les Occidentaux appellent modernité, progrès, développement...
En réalité, je pense qu'ils ont une culture qui régresse.
Nous, nous sommes une culture moderne parce que notre pensée va vers l'équilibre entre l'homme et la nature.
Nous n'avons pas besoin d'appareil électrique pour communiquer entre nous.
Nous, les machis [chamanes], avons la capacité de nous transporter dans n'importe quel lieu du monde.
Je n'ai pas besoin d'un appareil pour aller chez moi, j'ai seulement besoin de me connecter avec mon esprit pour aller voir mes animaux et revenir.
C'est ça la modernité, le progrès et le développement de l'esprit.
Mais en Occident, on pense que le développement a un lien avec l'économie.
C'est la grande différence.
Nous, nous travaillons parce que cela nous plaît, et vous, vous travaillez pour survivre.
Le monde occidental est ainsi, c'est pour cela qu'il est malade.
J'ai été approché par de nombreux Occidentaux, des Blancs qui travaillent dans des services de santé de métropole et qui me demandent de l'aide en tant que machi.
Le problème n'est pas que tu sois Indien ou Blanc, ta peau peut être de n'importe quelle couleur, ce qui importe est de savoir si ton esprit est connecté à la nature.
Vous comprenez ?"
"C'est très important parce que si nous sommes sur Terre pour prendre soin de la nature, nous devons comprendre que la nature ne parle jamais depuis le moi [l'ego], elle parle du Tout, du processus cosmique.
Nous sommes ce Tout.
Vous comprenez ?
Il n'y a pas un sauveur, ou un groupe de sauveurs sinon que nous le sommes tous.
Nous sommes des petits grains de sable, mais tous ensemble nous pouvons changer une pensée, une philosophie, une harmonie."
Déné Choazé, Peuple Déné (Canada)
"Nous faisons un avec la nature.
Nous sommes inséparables.
Le chemin de notre peuple s'inspire aussi des sept enseignements sacrés : l'amour, le respect, l'honnêteté, le courage, l'humilité, la sagesse et la vérité.
Ils enseignent la manière d'honorer la Terre Mère mais aussi la gentillesse et le respect envers les femmes."
"Les Occidentaux prennent, prennent, prennent mais ne rendent jamais rien en retour à la nature.
Ils en abusent.
Alors que chez les peuples indigènes, si vous prenez quelque chose à un arbre, vous faites une offrande pour promettre de l'utiliser correctement.
La Terre Mère nous a donné ces arbres pour construire nos abris, nos maisons, fabriquer nos médicaments ou faire nos cérémonies.
Nous exprimons donc notre gratitude pour tout ce qui vient de la Terre.
Mais cette reconnaissance n'est pas ancrée chez les Occidentaux ; ils ne la comprennent pas
Un téléphone, un ordinateur par exemple : toutes ces machines viennent de la terre !
Or, combien de fois disent-ils merci ?"
"Les Blancs regardent la Terre au travers les yeux de la science occidentale comme un objet fini avec des limites, tout en utilisant les ressources de manière illimitée.
Alors que c'est notre savoir qui est infini.
Si nous pouvions voir le monde de cette manière, nous n'aurions pas les problèmes que nous connaissons aujourd'hui."
"En 1969, beaucoup de choses ont changé pour nous lorsque les américains ont marché sur la Lune.
Nous nous sommes remémorés une prophétie ancienne, qui datait d'avant l'arrivée des Blancs et qui prédisait ceci : " Lorsque l'aigle atterrira sur la Lune, viendra le temps de la résurrection des ignorants, de leur sortie des ténèbres pour redevenir des êtres humains et vivre avec la Terre Mère."
Or, c'est la première phrase dite par l'astronaute : "L'Aigle a atterri."
La prophétie raconte également qu'à ce moment-là, les Indigènes deviendront des enseignants pour expliquer au monde comment vivre en harmonie avec la nature, qu'on viendrait à eux pour le leur demander.
Depuis cette époque, ma vie a changé.
Mes cheveux ont commencé à pousser et je me suis mis à suivre l'ordre naturel.
J'ai alors beaucoup voyagé, continué mon chemin pour parler de cet équilibre du monde.
Pas seulement pour mes enfants, mais pour les enfants qui ne sont pas encore nés.
Car nous sommes à une période où nous ne pouvons pas endiguer le réchauffement climatique.
À l'image d'une femme qui est en train d'accoucher : vous ne pouvez pas l'en empêcher, même si son bébé est malade.
Un jour, l'argent disparaîtra et les gens auront du mal à survivre.
Ils devront réapprendre à vivre avec la Terre Mère.
Elle, qui nous à nourris par le passé, nous ensemencera de nouveau.
Le travail des peuples indigènes est donc de préparer tout le monde à ce qui va se passer, pour que nous soyons prêts."
Otomi Tolteca, Peuple Otomi (Mexique)
"Nous sommes tous reliés.
C'est pour cette raison qu'il est si important de respecter tous les êtres : une pierre, un rocher, une montagne, une rivière, une mer, les arbres, les plantes...Tout a une vie.
Pour nous, les Otomis, en accord avec nos ancêtres olmèques, toltèques, tiahuacanos, tout est sacré et tous les êtres ont les mêmes sensations, les mêmes capacités, il n'y a pas d'être supérieur où inférieur."
"Mais, pour échanger avec différents êtres, nous choisissons d'utiliser d'autres sens pour réellement percevoir la plénitude de la vie.
Nous utilisons un langage spécial avec la pensée, les rêves, le langage du cœur ou des sentiments."
Reliance...
Je vous laisse méditer ces propos en vous partageant quelques instants magiques de communion avec la nature au travers de ces quelques photos
(Voir aussi le post Eté indien à l'étang, 18 & 19 septembre 2021 et des Collections Libellules & Papillons.
Pour aller plus loin
Quelques articles de ce blog :
Découvrez d'autres articles de développement personnel, par ici et lectures à partager par là
👍🙏🙌
Oui, je comprends que cela te parle !!!
Infiniment merci Catherine pour les partages de ces extraits qui font pleinement sens et positionnent l'humain à sa juste place, partie du Tout et de la Nature. Tous les êtres sont par essence, et par naissance, interdépendants Merci pour ces magnifiques photos qui rappellent combien il est pourtant si simple de communiquer avec respect et amour avec le vivant pour peu d'être attentif à la qualité de la relation, de la nourrir et d'en prendre soin
Merci Catherine et Gregory pour ce partage ! 🙏 Ça me parle drôlement bien 😁😅 🌀🌀🌀