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Photo du rédacteurCatherine Regnier

"A la fin de sa vie, Jung n’était guère optimiste quant au futur...

Dernière mise à jour : 17 janv. 2022


Trop d’indices signalaient qu’il pourrait y avoir des guerres, des psychoses de masse et des catastrophes.


Mais il était sûr d’une chose : ce n’est que si un nombre suffisant d’individus deviennent conscients que notre civilisation pourra se renouveler et continuer d’exister.

Autrement nous tomberons certainement dans la barbarie, la mentalité tribale, totémique, régressive, dans des guerres sans fin qui risquent d’aboutir au désastre final.


La psychologie junguienne n’est pas très largement répandue parmi les masses.

Dès lors, si le processus d’individuation est la seule aide, la seule compensation à ces problèmes, comment cette solution peut-elle être utile au monde ?


À cela nous devons répondre que le processus d’individuation n’éclot pas seulement grâce à une analyse junguienne, car il est, par lui-même, un processus naturel pouvant être réalisé par tout être qui travaille sur lui-même, sur elle-même, avec honnêteté et persévérance.

Le mérite de Jung est essentiellement de l’avoir amené à la conscience et d’avoir trouvé comment il peut être supporté. Peu importe, d’une certaine manière, quel est le nom donné à ce processus dans la mesure où on le vit consciemment.


L’expérience m’a aussi montré qu’il existe un chemin étrange sur lequel des êtres en trouvent d’autres, se rencontrent, avec l’aide de l’inconscient.


L’ « Anthropos » les rassemble.


Ainsi, les forces de guérison à l’œuvre dans les couches les plus profondes de l’inconscient collectif vont peut-être nous sauver et donner naissance à une nouvelle forme de cohérence humaine.

Mais les forces de destruction des êtres possédés par les démons, c’est-à-dire par des complexes non canalisés et unilatéraux, par des émotions et des idées fausses que ces complexes engendrent, sont elles aussi très grandes.

Il est inutile de nier leur existence ou de les combattre : l’« homme vrai » comme Jung appelle le Soi ne participera jamais au jeu du berger et du mouton parce qu’il a assez à faire à se garder lui-même.
Il plonge en quelque sorte dans une couche plus profonde de sa psyché où il est véritablement uni à l’humanité, au-delà des luttes de pouvoir qu’elle mène quotidiennement.

De cette profondeur jaillit toute créativité – car on ne peut être créateur que si l’on est relié à l’«homme ordinaire» à l’intérieur de soi –, c’est pourquoi, à partir de ce niveau, nous pouvons peut-être renouveler notre culture".


Marie-Louise Von Franz – Âme et Archétypes (La Fontaine de Pierre, 2006)


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Photo du post Le retour de Spoutnik, 9 janvier 2022 - Catherine Régnier
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