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  • Photo du rédacteurCatherine Regnier

Lever de rideau sur le jeu de votre vie !

Dernière mise à jour : 11 juin 2022

"Le monde entier est un théâtre, Et tous, hommes et femmes, n'en sont que les acteurs.
Et notre vie durant nous jouons plusieurs rôles.", William Shakespeare

Dans cet article, je souhaite lever le voile sur notre "je" d'acteur dans notre vie : dans quelle mesure les différents rôles que nous endossons (parent, frère, enfant, collègue, voisin, etc.) masquent notre véritable "nous".


En nous laissant dépasser par le "personnage"...nous nous identifions à des images, et en oublions qui nous sommes vraiment.


Et d'ailleurs, QUI SOMMES-NOUS ?

Afin de répondre à cette question & illustrer mon propos, je m'appuierai sur des extraits de certains de mes auteurs fétiches, Don Miguel Ruiz dans Les 4 accords toltèques...et même 5 😉 & Christian Flèche dans Le monde extérieur n'existe pas.


C'est parti !


Et lorsque tu arriveras, le drame pourra commencer


Ce texte de Guy Corneau me parait particulièrement adapté pour introduire le sujet :


"Tu vas arriver et ils seront tous là.

Tous et toutes, ils seront là.

Et, lorsque tu arriveras,

Le drame pourra commencer.


Car il ne manquait que toi.

C'est ta propre histoire que l'on va jouer.


On va jouer ton éloignement

par rapport à toi-même

Ton éloignement de ce qui est même que toi,

Et que tu ne reconnais pas.


On va jouer la rage, le meurtre, la folie,

Le mensonge et la jalousie.

On va jouer le sexe, la passion, les soupirs,

Les ivresses, la détresse et la fatigue.

On va jouer toute la pièce.


Et tu pourras vociférer ou ne rien dire,

Tout va se jouer quand même.


Tout va se jouer jusqu'à ce que tu te dises :

"Ce n'est que du théâtre !"

Mais cela est prévu dans la pièce,

Et tu ne pourras pas sortir.


Tu pourras t'émouvoir, t'émerveiller,

t'immoler, t'humilier,

Tout va se jouer quand même.

Jusqu'à ce que tu t'écries :

"Je comprends maintenant !

Je suis tous ces personnages !"

Mais cela aussi est prévu dans la pièce

Et tu ne pourras pas sortir.


Tout va reprendre et se répéter,

Jusqu'à ce que ton cœur se brise,

Jusqu'à ce que ton petit Moi s'épuise,

Et que tu puisses tout accueillir.

Alors en silence, tu te diras :

"J'aime, enfin j'aime !

Je savoure tous ces personnages,

Les victimes comme les bourreaux,

Les Sauveurs comme les Persécuteurs.

Je les ai dans la peau.

Ils passent tous en moi.

Je les vois circuler

Et je me sens libre de devenir chacun d'eux,

Ou de ne rien devenir du tout !


Cela aussi est prévu dans la pièce,

mais cette fois tu pourras sortir du théâtre.

Cependant, ce ne sera plus une nécessité.

Tes yeux se seront affranchis

Et, la pupille dilatée,

Tu ne sauras plus que contempler

Tout ce que tu es.


Oui, je te le dis

Lorsque tu arriveras,

Ils seront tous là.

Tu ne les reconnaîtras pas
Et pourtant, ils ne seront autres que toi-même."

Que dit ce texte ?


Que nous sommes à la fois l'écrivain, le metteur en scène, tous les personnages de la pièce de théâtre qu'est notre vie...


Ainsi que le spectateur...la Conscience qui observe et en train d'expérimenter la vie.


Et que, tout comme les enfants qui jouent au "docteur", à la "maman", nous sommes seulement en train d'endosser un rôle...aussi tragique puisse-t-il paraitre parfois.


Mais nous l'avons oublié !

"Les enfants aiment jouer des rôles, se déguiser, se prendre pour un super-héros ou une princesse.

Ils ont ainsi de vraies émotions, de vraies expériences en tant que princesse ou super-héros.

Et en même temps, ils savent qu'ils ne sont ni princesse ni super-héros : "C'est pour de faux ".

Ils ont un talent que nous perdons par la suite : ils y croient et ils n'y croient pas.
Associés et dissociés.

Ils enfilent un personnage comme on enfile un costume.

Deviennent le personnage, profitent de son expérience, et savent qu'ils ne sont pas ce personnage, ce rôle, ce costume.", Christian Flèche.

À la différence des enfants pour qui ces "je" de rôle servent à la construction de leur ego, l'identification à des personnages que nous ne sommes pas s'avère destructrice chez l'adulte.


"Tant que nous sommes acteur de notre vie, du scénario programmé, décidé par X, nous sommes l'esclave de l'inconscience.

Nous croyons que tout est hasard et indépendant : nous avons tel problème répétitif, nous ne rencontrons que tel type de personne, nous nous marions à 22 ans puis divorçons à 44.

Nous ne voyons pas les liens."., Christian Flèche


"Vous ne voyez que les éléments particuliers, comme s'ils agissaient de manière indépendante alors qu'ils font partie d'un schéma.

C'est comme dans une pièce de théâtre.

L'auteur dramatique a une vue d'ensemble des choses.

Toute l'intrigue est ainsi construite avec des éléments particuliers.

Et ces éléments particuliers sont incorporés organiquement dans l'intrigue de l'ensemble.


Les rôles paraissent indépendants mais ce n'est pas le cas.

Ils ne sont qu'au service du but poursuivi par l'auteur.

Ce ne sont que des parties du plan de l'auteur ou encore ils ne sont qu'à la disposition de l'auteur, bien qu'ils paraissent agir de manière indépendante.", Swami Prajnanpad


Vous êtes ce que vous croyez être


Non seulement, nous "croyons un peu trop" aux rôles que nous jouons, mais, pire encore, nous nous enfermons dans notre système de croyances comme dans une petite boite dont nous avons pourtant les clefs [voir aussi le post "Vous êtes ce que vous croyez être...]


Nous modifions notre perception du monde extérieur pour qu'il devienne conforme au scénario auquel nous nous identifions, aux limites que nous nous donnons, inconsciemment.


La réalité se retrouve ainsi déformée et réduite par les prismes de nos perceptions, croyances et conditionnements.


"Afin de maintenir notre scénario de vie, scénario totalement inconscient et le seul au fond que nous ayons :

  • nous projetons à l'extérieur nos croyances intérieures ;

  • nous attirons des événements extérieurs compatibles avec notre scénario ;

  • nous interprétons les événements extérieurs", Christian Flèche


Devenir spectateur "conscient" de notre vie


Ainsi, nous jouons la pièce jusqu'à notre mort, sauf si nous osons :

  • Changer la mise en scène : devenir metteur en scène conscient ;

  • Changer le script : devenir écrivain conscient ;

  • Nous désidentifier : être conscient de tous les personnages que nous endossons ;

  • Devenir spectateur conscient...

Et pour ces "prises de conscience", il s'agit de cesser de nous identifier à tout ce que nous ne sommes pas...


Afin de vous y aider, je vous propose de découvrir l'article précédent : Qui sommes-nous ? Cessons les identifications !


Autre piste : dans son livre Le monde extérieur n'existe pas, Christian Flèche propose différents exercices qui visent à nous désidentifier de tous ces personnages. Je vous recommande vivement cet ouvrage !


Qui se cache derrière ces rôles ?


"Que reste-t-il une fois le personnage disparu ?

Plus de rôle à jouer, plus de scénario pré-écrit !

Que reste-t-il alors ?

- TOI ! Tout simplement toi et personne d'autre.

- Mais que reste-t-il ?

- TOI. C'est à dire personne (et la liberté pour compagne)"


Une fois "sorti de la pièce", nous pouvons réaliser que nous ne sommes plus quelque chose, ou quelqu'un.


Nous SOMMES, tout simplement.


Libérés, délivrés !!!


"Je ne suis ni mes pensées, ni mes émotions, ni mes perceptions sensorielles, ni mes expériences.

Je ne suis pas le contenu de ma vie.

Je suis la vie.

Je suis l'espace dans lequel tout se produit.

Je suis la conscience.

Je suis le Présent.

Je suis.", Eckhart Tollé



D'un film à un autre...


Dans ce dernier extrait, Don Miguel Ruiz utilise la métaphore du film pour expliquer le deuxième accord toltèque : "quoi qu'il arrive, n'en faites pas une affaire personnelle".


Vous constaterez qu'en définitive, chacun vit sa propre pièce, son propre film, avec une perception unique et individuelle de chaque "rôle secondaire" joué par les gens qui forment notre entourage.


Celui que vous croyez être est vu différemment aux yeux de n'importe quelle personne qui vous connait, et c'est la raison pour laquelle, tout ce qu'on pense de vous n'est qu'une projection personnelle, émanant la personne qui vous perçoit de la sorte.


"Imaginez que vous soyez dans un immense centre commercial où se trouvent des centaines de cinémas.

Vous regardez les affiches pour voir quel films passent et vous en remarquez une qui porte votre nom.

Etonnant !

Vous entrez dans cette salle qui est vide, à l'exception d'une personne.


Tout doucement, pour ne pas la déranger, vous vous asseyez derrière elle : elle ne remarque même pas votre arrivée, car toute son attention est captivée par l'écran.

Vous regardez donc l'écran et - quelle surprise ! - vous en reconnaissez chacun des personnages : votre mère, votre père, vos frères et sœurs, vos amis, vos enfants, les êtres qui vous sont chers.

Puis vous découvrez le personnage principal de ce film, et c'est vous !

Vous en êtes la star puisqu'il raconte votre histoire.

Quant à la personne qui est devant vous, c'est également vous en train de vous voir jouer dans votre film.

Bien sûr, le personnage principal est conforme à ce que vous croyez être, de même que tous les personnages secondaires puisque vous connaissez votre propre histoire.


Au bout d'un certain temps, vous vous sentez un peu submergé et décidez de passer dans une autre salle.


Dans celle-ci se trouve également une seule personne en train de regarder un film, et elle ne perçoit pas davantage votre arrivée.

Vous vous plongez dans le film où vous reconnaissez également tous les personnages, sauf que vous-même n'y avez qu'un rôle secondaire.

Il s'agit cette fois de l'histoire de votre mère et c'est elle aussi qui est assise juste devant vous à regarder très attentivement son propre film.


Vous réalisez alors que votre mère n'est pas la même personne qui figurait dans votre film à vous.
Dans son film à elle, sa façon de se projeter est totalement différente.

C'est ainsi que votre mère voudrait que tout le monde la perçoive.

Vous savez que ce n'est pas vrai.

Elle ne fait que jouer un rôle.

Puis vous commencez à prendre conscience que c'est ainsi qu'elle se perçoit elle-même et ça vous fait un choc.


Ensuite, vous constatez également que le personnage qui a votre visage n'est pas le même que celui qui figurait dans votre film.

Vous vous dites alors : "Ah, ce n'est pas moi, ça !" mais vous voyez désormais de quelle façon votre mère vous perçoit, ce qu'elle croit à votre sujet...Et c'est bien différent de ce que vous croyez à votre propos [...] et c'est pareil pour tous les autres personnages.


[Et ainsi de suite avec les films de toutes les personnes que vous connaissez]


Après avoir vu tous ces films, vous décidez de revenir dans la première salle et de regarder à nouveau votre propre version.

Vous vous regardez jouer dans votre film à vous, sauf que, désormais, vous ne croyez plus à ce que vous voyez ; vous avez cessé de croire à votre histoire, parce que vous savez désormais que ce n'est justement qu'une histoire [...]
Les gens vivent dans leur monde, leur propre film, leur histoire à eux [...]
Ce que les autres pensent de vous ne s'applique en réalité qu'à l'image qu'ils se sont faite de vous, qui n'est pas vous."

"Dès qu'on a compris que tous les humains vivent dans leur propre monde, dans leur propre film, dans leur propre rêve, le Deuxième Accord Toltèque relève du bon sens le plus élémentaire : quoi qu'il arrive, n'en faites pas une affaire personnelle".


Et pour conclure


Je suis convaincue qu'à un autre niveau, souvent inaccessible à notre conscience, nous avons décidé de chacun des éléments qui compose notre vie : rencontres, événements, rôles que nous endossons.


Que dans ce grand jeu de la Vie, nous nous sommes "mis d'accord" avec d'autres Consciences / âmes quant aux personnages et situations que nous expérimentons.


Quitte à répéter les mêmes schémas, jusqu'à ce que nous comprenions enfin pour quelle raison nous les avons mis sur notre chemin...

Ni victime, ni persécuteur, ni "gentil" ni "méchant", seulement des costumes que nous enfilons...


"Ce qu'on ne veut pas savoir de soi-même finit par arriver de l'extérieur comme un destin. Ceux qui n'apprennent rien des faits désagréables de leurs vies, forcent la conscience cosmique à les reproduire autant de fois que nécessaire, pour apprendre ce qu'enseigne le drame de ce qui est arrivé.", Carl Gustav Jung

A la fois marionnette et marionnettiste, auteur et acteur, voire même prisonnier et geôlier quand on a totalement oublié qui on est, alors même que nous avons les clefs pour nous libérer.


Et, à propos de clé, je vous invite à découvrir un film que Ségolen m'a recommandé il y a quelques mois, idéal pour nous libérer de notre "moi"...: Samadhi, l'Illusion de Soi


"La vie est une pièce de théâtre : ce qui compte, ce n'est pas qu'elle dure longtemps, mais qu'elle soit bien jouée.", Sénèque

Aller plus loin:


Du côté de Don Miguel Ruiz

Mais aussi La maîtrise de l'amour - Apprendre l'art des relations, Don Miguel Ruiz par là

D'autres extraits de l'auteur dans les articles suivants :



Découvrez mes autres articles de développement personnel, par ici et lectures à partager par là


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Photo du post Zoom sur les coccinelles (et pas que), 15 décembre 2020 - Photographie Catherine Régnier
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