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  • Photo du rédacteurCatherine Regnier

Conscience & quantique

"La conscience ... est le phénomène par lequel l'existence même de l'univers est connue."
"Je dirais que l'univers a un but. Il n'est pas là par hasard.", Roger Penrose


Les fidèles lecteurs de ce blog auront certainement vu aussi bien passer des articles sur les sciences que sur le développement personnel.


Pour quelle raison (au-delà de mes multiples passions ?)


Hé bien, tout simplement parce que je suis convaincue que la fameuse théorie du Tout, le saint Graal des physiciens ne peut exister sans intégrer des composantes non physiques.


Mon propos est le suivant : la dimension de l'esprit (ou de la Conscience) pourrait être reliée avec la matière dans une approche holistique !


« La conscience fait partie de notre univers.
Toute théorie physique qui ne l’intègre pas ne peut sérieusement prétendre offrir une vision complète du monde » Roger Penrose.

Dans cet article, je vous expose quelques travaux de recherche qui proposent "matière à penser" sur le sujet...



Des effets quantiques dans notre cerveau



"L'esprit quantique ou encore la conscience quantique est une hypothèse qui suggère que des phénomènes quantiques, tels l'intrication et la superposition d'états, sont impliqués dans le fonctionnement du cerveau et en particulier, dans l'émergence de la conscience.


Cette hypothèse part du principe, controversé, que la physique classique et son déterminisme ne peut expliquer la conscience.


Des débats à la fois scientifiques et philosophiques existent pour tenter d'expliquer la conscience sous l'angle de phénomènes dits quantiques.", (Source : Wikipédia)


Henry Stapp & le principe d'incertitude quantique



De toutes les théories sur la conscience faisant appel à la physique quantique, celle qui a la plus longue histoire fut proposée par John von Neumann dans les années 1930, puis reprise par Henry Stapp à partir des années 1980.


Inspiré par ces prédécesseurs, Stapp développe sa propre interprétation du principe d'incertitude de Heisenberg appliqué aux canaux ioniques dans les neurones.


Pour Stapp ces effets sont suffisants pour donner lieu à une superposition d'états quantiques que la conscience serait capable de réduire à un seul état classique macroscopique.


[pour le principe d'incertitude & la superposition des états quantiques, explications dans ce post : Les propriétés fascinantes de la quantique]


Le chat de Schrödinger (euh pardon d'Alice) en mode superposition quantique !

La conscience humaine aurait ainsi la capacité singulière de pouvoir faire s'effondrer l’onde quantique.
Autrement dit, pas seulement la capacité de décrire la réalité physique, mais aussi de l'influencer.
Et donc d'influencer, en particulier, l'activité du cerveau lui-même.

Le modèle de Roger Penrose



La conscience quantique est une théorie proposée par le mathématicien, astrophysicien et philosophe des sciences britannique Roger Penrose.


Ce modèle, appelé "Orch Or", décrit la conscience comme une vibration dans la structure de l’univers, vibration que notre cerveau serait à même de décoder.

En effet, la conscience dépendrait d’opérations quantiques dans des structures appelées microtubules à l’intérieur des neurones du cerveau.

Notre cerveau agirait comme un ordinateur quantique, traitant ces vibrations dans une forme que nous pouvons utiliser.


Penrose s'appuie sur la proposition de l'anesthésiologiste américain Stuart Hameroff selon laquelle la conscience émerge de la cohérence quantique au niveau des microtubules, minuscules tubes de protéines que l'on retrouve dans toutes les cellules de notre corps, y compris les neurones. Les microtubules forment en quelque sorte le cytosquelette des cellules, participent à la division cellulaire ainsi qu'au transport des organites à l'intérieur des cellules.


Structure d'un microtubule

Penrose et Hameroff s’intéressent aux microtubules parce que leur petite taille et leur structure protéinique en spirale fournirait les conditions essentielles pour orchestrer les effondrements quantiques. Les processus de cohérence quantique doivent en effet demeurer raisonnablement isolé de l’environnement extérieur pour se produire, une condition que rempliraient selon eux les microtubules.

La conscience est non locale


De plus en plus de chercheurs considèrent le cerveau comme un ordinateur biologique quantique. John Lieff, un médecin de Yale et de Harvard tente lui aussi d’expliquer l’esprit par des mécanismes quantiques, il cite dans son article:

« L’esprit a des caractéristiques étranges, tout comme le minuscule monde des atomes. »
« Une approche quantique est utilisée pour expliquer la synchronisation de neurones distants »
« Dans les neurones, les microtubules répondent instantanément aux événements mentaux. Ils construisent et démontent constamment des structures complexes »

Le modèle de la conscience quantique positionne le cerveau en tant que récepteur de conscience. Ce modèle pourrait entraîner des effets de temps décalé, en conformité avec la preuve, en retour, d’une expérience consciente dans le cerveau.


Or, c’est ce qu’a découvert Benjamin Libet, dans la célèbre expérience de Libet où nos prises de décisions apparaissent à l’IRM quelques millisecondes avant notre décision consciente.


[ voir mon article intitulé Loi de Miller, extrapolation ! Repenser notre libre arbitre...]


En résumé, matière & esprit réconciliés ?


La science conventionnelle cherche à décrire la conscience uniquement avec les lois de la physique classique.

De fait, elle ne parvient pas à expliquer son existence et son fonctionnement.


Les modèles présentés ci-dessus proposent des pistes à mes yeux passionnantes pour faire le lien entre science et conscience, en intégrant des propriétés jusque là "réservées" à l'univers quantique, celui de l'infiniment petit...


"Il y a un certain sens dans lequel je dirais que l'univers a un but. Il n'est pas là par hasard.
Certaines personnes pensent que l'univers est simplement là et qu'il fonctionne tout le temps - c'est un peu comme s'il ne faisait que calculer, et que nous nous trouvons par hasard dans cette chose.
Je ne pense pas que ce soit une façon très fructueuse ou utile de voir l'univers, je pense qu'il y a quelque chose de beaucoup plus profond en lui, dans son existence, dont nous avons très peu d'idée pour le moment.",
Roger Penrose

Voir aussi

Et mes précédents articles

Science...et Conscience?

Théorie du Tout

Bio-Logique !


"Le Big Bang n'est pas le commencement. Il y avait quelque-chose avant le Big Bang et ce quelque-chose est précisément ce qui nous attend dans le futur. », Roger Penrose




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