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  • Photo du rédacteurCatherine Regnier

Distorsion cognitive, notre cerveau est décidément retors !

"Je percevais le monde comme si j’étais en décalage horaire permanent, avec une légère distorsion dans l’ordre du réel, un écart, une entorse, une minuscule inadéquation fondamentale entre le monde pourtant familier qu’on a sous les yeux et la façon lointaine, vaporeuse et distanciée, dont on le perçoit.", Jean-Philippe Toussaint

Le terme distorsion cognitive a été introduit en 1967 par le psychiatre Aaron T. Beck.


Il désigne des façons de traiter l'information qui résultent en erreurs de pensée prévisibles et engendrent fréquemment des pensées et émotions négatives.


Le concept de biais cognitif s'en rapproche (à découvrir dans ce post : Quand notre cerveau nous joue des tours)


En voici une liste (non exhaustive!)


  • L'abstraction sélective (ou filtre) Tendance à s'attarder sur des détails négatifs dans une situation, ce qui amène à percevoir négativement l'ensemble de cette situation. Retenir uniquement les commentaires négatifs et omettre les positifs


  • la pensée polarisée « tout ou rien » ou « noir ou blanc » Penser de façon dichotomique (polarisée) sans nuance : tout ou rien, noir ou blanc, jamais ou toujours, bon ou mauvais…. Il n'y a pas de place pour le gris. Par ex., se voir comme un raté suite à une mauvaise performance. Cette distorsion est souvent présente dans le perfectionnisme.


  • La surgénéralisation Tirer une conclusion générale sur la base d'un seul (ou de quelques) événement(s) ou élément de preuve . Par ex., si un événement négatif (tel qu'un échec) se produit, s'attendre à ce qu'il se reproduise constamment.


  • L'inférence arbitraire (conclusion hâtive) Tirer des conclusions hâtives (habituellement négatives) à partir de peu d'évidence. Par ex., la lecture de la pensée d'autrui consiste à inférer les pensées possibles ou probables d'une personne ; l'erreur de prévision consiste à prendre pour des faits des attentes sur la tournure des événements.


  • La dramatisation et la minimisation Amplifier l'importance de ses erreurs et ses lacunes. Considérer un événement désagréable mais banal comme étant intolérable ou une catastrophe. Ou, au contraire, minimiser ses points forts et ses réussites ou considérer un événement heureux comme banal.


  • La personnalisation Penser à tort être responsable d'événements fâcheux hors de son contrôle ; penser à tort que ce que les autres font est lié à soi.


  • Le raisonnement émotionnel Prendre pour acquis que des états émotifs correspondent à la réalité. Par ex., considérer la peur comme une attestation du danger ; se dire « je suis stupide » plutôt que « je me sens stupide ».


  • La récompense

Penser que de "bonnes actions" ou le "sacrifice" méritent toujours une récompense.


  • L'étiquetage Utiliser une étiquette, c'est-à-dire un qualificatif qui implique un jugement négatif, de façon qui représente une généralisation à outrance, plutôt que de décrire le comportement spécifique. Par exemple , « Je suis un perdant » plutôt que de qualifier l'erreur.


  • Le blâme Tenir à tort les autres pour responsables de ses émotions (par exemple son partenaire responsable de tous les problèmes de couple), ou au contraire se blâmer pour celles des autres.


  • Oui mais... aucune réponse ne va satisfaire...


  • L'incapacité d'infirmer : Rejet de toute évidence ou argument contredisant des pensées négatives. Par exemple, en se disant "je ne suis pas intéressant", on réfute tous les ressentis des personnes qui nous apprécient.


  • Comparaisons injustes : interprétation des événements à partir de standards irréalistes. Par exemple, en débutant une activité telles que la danse et se comparant à des danseuses étoiles !


  • Le regret : focus sur ce qui aurait du se passer différemment au lieu de se concentrer sur le présent et ce qu'on peut améliorer maintenant


  • Inférence arbitraire : considérer une intuition comme une conviction


  • Les croyances sur ce qui devrait être fait (fausses obligations) Avoir des attentes sur ce que l'on devrait, ou que les autres devraient, faire sans examen du réalisme de ces attentes étant données les capacités et les ressources disponibles dans la situation. Ce qui génère de la culpabilité et des sentiments de frustration, de colère et de ressentiment.


D'autres distorsions ont par la suite été identifiées telles que :

  • l'attente ou l'illusion de justice ;

  • l'illusion de pouvoir contrôler autrui ou l'illusion d'être contrôlé ;

  • la tendance à se comparer négativement aux autres…


Les explications en vidéo (avec l'accent !!!)



Les autres posts sur les biais cognitifs et psychologie sociale :

Ainsi qu'une lecture qui pourrait vous 😉intéresser : Reprogrammez votre cerveau...et changez votre vie

"Les pensées métamorphosent le cerveau lui-même.", Stanislaw Jerzy Lec

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