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  • Photo du rédacteurCatherine Regnier

Vous prendrez bien une D.O.S.E ? Hormones du bonheur, mode d'emploi

Dernière mise à jour : 6 sept. 2021

Les hormones jouent un rôle clé dans notre état émotionnel et nos comportements.


Quatre d'entre elles sont reconnues pour leur influence sur notre bien-être.


Je vous propose de les découvrir dans cet article, ainsi que des manières de stimuler leur production.


D.O.S.E : Dopamine, Ocytocine, Sérotonine, Endorphine, le quatuor gagnant !


Mais d'abord...Qu’est-ce que qu’une hormone ?


Une hormone est une molécule messagère produite par le système endocrinien en réponse à une stimulation et capable d’agir à très faible dose.

Les hormones sont sécrétées par le système endocrinien (ensemble de glandes situées dans le corps), puis libérées dans la circulation sanguine, parvenant ainsi à leur cible via le sang.

Schéma du système endocrinien : source ici

Le système endocrinien

Elles jouent un rôle majeur dans la régulation du fonctionnement de notre organisme en assurant son équilibre.

Elles interviennent dans de très nombreux processus :

  • la nutrition,

  • la croissance,

  • la reproduction,

  • la différenciation cellulaire,

  • l’humeur,

  • ou encore la régulation des rythmes chronobiologiques (La chronobiologie étant l’étude des rythmes biologiques, notre horloge interne).

Les hormones dites "du bonheur" sont : la Dopamine, l'Ocytocine, la Sérotonine, l'Endorphine.

  • La dopamine est sécrétée dans le noyau accumbens, région du cerveau impliquée dans les circuits de la récompense ;

  • L’ocytocine et l’endorphine sont fabriquées dans l’hypophyse (appelée également glande pituitaire), au niveau du cerveau ;

  • La sérotonine est sécrétée par les intestins et véhiculée jusqu'au cerveau par la circulation sanguine, entre autres.

La dopamine : hormone du plaisir


La dopamine est un neurotransmetteur, molécule qui transmet des informations entre les neurones.

Elle est libérée par notre cerveau lors d’expériences associées au plaisir. Les drogues augmentent l’activité de la dopamine, ce qui explique l’effet addictif.

Elle a pour effet d’augmenter l’initiative, le plaisir sexuel, mais aussi l’agressivité.

Ses effets sont contrebalancés par ceux de la sérotonine.


L’ocytocine : hormone de l’amour & des liens affectifs


Elle joue un rôle dès la conception :

  • en effet, elle permet l’éjection du sperme et les contractions qui favorisent la progression des spermatozoïdes dans l’utérus de la femme.

  • Pendant la grossesse, son augmentation va contribuer à augmenter l’absorption des nutriments, à réduire le stress et faciliter le sommeil de la future maman.

  • Elle intervient aussi lors de l’accouchement : quand le col de l’utérus se dilate, l’ocytocine est sécrétée et engendre les contractions de l’utérus.

  • Durant l’allaitement, l'ocytocine favorise l’éjection du lait, suite à la tétée du bébé et stimule l’attachement entre la mère et son enfant.

  • Les stimulations sexuelles, et surtout l’orgasme, augmentent la secrétions d’ocytocine, favorisant l’attachement des deux partenaires.

Par ailleurs, l’ocytocine réduit l’anxiété survenant lors des interactions sociales. Elle freine la sécrétion de cortisol élevée dans des situations telles qu'un stress, un deuil, des conflits, une dépression…


La sérotonine : hormone du bonheur


La sérotonine est un messager chimique du système nerveux central.

Elle intervient dans de nombreuses fonctions physiologiques : sommeil, humeur, dépression, comportement agressif…

Elle est fabriquée à partir de l’acide aminé tryptophane que l’on trouve dans l’alimentation : poisson, produits laitiers, volailles, viandes…


L’endorphine : hormone du bien-être ou du plaisir sportif


Les endorphines (contraction de endogène et morphine) sont des neuropeptides (protéines fabriquées par les neurones) synthétisés par le cerveau.

Leur rôle est fondamental dans le système nerveux central et elles interviennent dans le processus de la récompense et du plaisir.

Les endorphines ont également :

  • une action analgésique (diminution de la douleur),

  • anxiolytique,

  • elles réduisent l’appétit,

  • la fréquence respiratoire

  • et le stress.

  • Chez certaines personnes, elles engendrent une somnolence et une relaxation. Alors que chez d’autres, elles procurent une euphorie ou un plaisir immédiat.

On s’entend dire parfois « le sport, c’est ma drogue », ou le chocolat, le sexe….

La sécrétion d’endorphine procure un tel plaisir que le corps en réclame toujours plus et peut devenir rapidement dépendant.

Elles ont la même structure moléculaire que des drogues comme l'opium ou l’héroïne (Opiacés).

D’où cet attachement fort aux endorphines qui portent le surnom « d’hormone du plaisir sportif”.

Remarque : durant l’effort, le corps stimule également de la dopamine, qui procure une sensation de plaisir en agissant sur la fatigue.

Booster notre "D.O.S.E"


Les taux d'hormones dépendent aussi bien de nos gènes que de nos actions.


Nous pouvons donc stimuler la production de ces hormones du bonheur avec des comportements aussi simples qu'efficaces.


Doper la dopamine


Cette hormone du bonheur dirige le système de récompense de notre cerveau.

Si nous sommes félicités pour avoir fait du bon travail, ce circuit est activé, et nous ressentons du bien-être.


Il s'agit donc de construire de nouveaux circuits de la dopamine, en se disant aussi souvent que possible “j’ai réussi” !


"Fêter chaque étape, même la plus petite, entraîne la sécrétion d’une quantité plus importante de dopamine que lorsque vous gardez tout de côté en vue d’un seule grande réussite.
Vous ne fêterez pas cela tous les jours avec du champagne et du caviar.
Vous vous autoriserez juste à éprouver le sentiment qui accompagne le “but !”. – Loretta Breuning

Loretta Breuning, auteure du livre "vos hormones du bonheur en lumière" conseille d’ailleurs de célébrer ce que nous créons par et pour nous-mêmes, plutôt que de fêter une victoire contre quelqu’un.


L’ocytocine : la satisfaction née des interactions


L'ocytocine serait directement liée au niveau de satisfaction de vie.


Si nous n’éprouvons pas de confiance dans des relations avec d’autres humains, notre cerveau sent qu’il manque quelque chose : l’ocytocine.


Loretta Breuning propose d'activer de nouveaux circuits de l'ocytocine de la manière suivante :

  • Pour les personnes avec qui sont sommes déjà en lien, il s’agit de nous concentrer sur la confiance qui existe déjà et de la cultiver à travers des actes de gentillesse et d’altruisme.

  • Pour les personnes qui ont du mal à faire confiance ou pour recréer un lien de confiance perdu avec une personne, Loretta Breuning conseille d’adopter la "technique des petits pas" en se fixant des objectifs modestes pour restaurer progressivement la confiance.

  • Tous les jours, ressentir le plaisir de la confiance qu’une autre personne aura placée en nous.

  • Le toucher est une source de sécrétion d’ocytocine ! Faites-vous masser ou apprenez les auto-massages (je rédigerai prochainement un article sur des pratiques taoïstes de l'auto massage)


La sérotonine & le sentiment d'avoir bien fait


La sérotonine, hormone du bien-être, est libérée en plus grande quantité lorsque :

  • nous sommes exposés à la lumière du jour. Vivent les activités de plein air !

  • nous ressentons la fierté d'avoir fait quelque chose de bien. Il s'agit donc de prendre conscience chaque jour, des actions "positives" que nous réalisons et de nous autoriser à nous en sentir fier.

"La fierté signifie que vous osez dire “Regardez ce que j’ai fait !” à un autre être vivant.
La fierté est un gouvernail qui vous aide à naviguer parmi les opportunités vous permettant d’obtenir de la reconnaissance sociale.
Elle vous aide à vous diriger entre deux extrêmes : la recherche incessante d’approbation et le cynisme désespéré.", Loretta Breuning

Les endorphines : rire et exercice physique


Le rire stimule la libération d'endorphine en “secouant” littéralement nos entrailles.


Pleurer agit également sur la sécrétion d'endorphines. Il est donc déconseillé de retenir notre émotion si nous sentons les larmes arriver...


Le sport entretient une étroite relation avec la libération d’endorphines.


Cela peut aller de simples étirements quotidiens à une pratique plus soutenue, selon vos envies.


Il s'agit simplement de pratiquer chaque jour une activité qui mobilise notre corps.



Illustration en vidéo !


3 mots pour reprogrammer notre cerveau...Et permettre à notre corps de produire les hormones du bonheur.


Un excellent TedEx d'Elisabeth Grimaud à découvrir :


La D.O.S.E en synthèse


4 substances messagères de l’organisme interviennent sur notre sensation de bien-être : la dopamine, l’ocytocine, la sérotonine, les endorphines.

  • La dopamine active le système de récompense dans le cerveau et est connue comme étant un moteur intérieur.

  • L’ocytocine est l’hormone des liens affectifs. Elle renforce le sentiment de confiance et réduit le stress.

  • La sérotonine est l’hormone du bien-être qui réduit l’anxiété et équilibre l’humeur.

  • Les endorphines influencent positivement notre niveau d’énergie et inhibent les sensations de douleur.

Nous pouvons influencer positivement la sécrétion de ces hormones par

  • le sport & les activités en plein air,

  • notre alimentation,

  • la relaxation,

  • la proximité avec d'autres personnes,

  • et quelques techniques simples pour booster notre relation à nous-même et aux autres.

Enfin, Loretta Breuning signale qu’on ne peut pas dissocier hormones du bonheur et hormones de détresse, émotions agréables et émotions désagréables.


Les hormones de détresse (dont la principale est le cortisol) nous permettent d’éviter les menaces à notre survie. Par exemple, notre cerveau libère du cortisol lorsque quelque chose lui paraît menaçant et le cortisol fait circuler les informations d’urgence du cerveau, sans passer par la réflexion, permettant une réaction rapide et adaptée.

"Accepter les sentiments désagréables que vous éprouvez vous paraît difficile, mais l’alternative est pire.
Vous finissez par être malheureux de vous sentir malheureux si vous n’acceptez pas votre système d’alarme personnel.
C’est le cercle vicieux des hormones de détresse.
L’alternative est d’accepter la réaction de votre cerveau aux situations qui s’apparentent à des menaces ancestrales. Certaines menaces seront réelles et d’autres non, mais vous ne pouvez pas toujours le prédire." , Loretta Breuning

Les autres pensées du jour par là ...


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Photo du post Les fées merveilles, 18 juin 2021 - Catherine Régnier
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